Le Moulin des sorcières de Castletown

En pleine mer d’Irlande, entre le Royaume Uni et l’Irlande, l’île de Man abrite le célèbre moulin des sorcières de Castletown.

Isle of ManAncienne île viking jusqu’au IXème siècle, l’île de Man a été gouverné par la Norvège jusqu’au XIIIème siècle puis devient écossaise. Plus tard, elle devient successivement écossaise et anglaise, mais l’île finit par sous le giron britannique en 1346.

L’île est la preuve de l’existence des druides, avec d’anciens monuments runiques et druidiques. Habitations, châteaux, tours rondes, passages et forts construits en pierres assurent de l’existence d’une culture druidique/celte dans l’île.

La culture celte est d’ailleurs très présente dans cette région du Royaume Uni et de l’Irlande. D’ailleurs, il a été découvert que la langue «Manx» (ou manxois, ou dit gaelg), un ancien dialecte celte y est la langue officielle. Cette langue celte appartient à un groupe nommé « Goïdélique » (gaélique).

La date exacte de la création du moulin n’est pas connue à l’heure actuelle, cependant il est mentionné dans des documents officiels datant de 1611. Le nom du moulin vient des noms de célèbres sorcières d’Arbory habitant non loin.

Brûlées en 1848, la légende populaire raconte qu’elles dansaient sur les ruines du moulin. En effet, l’architecture du moulin s’apparente au cercle du sorcier lors des cérémonies magiques.

L’île est un véritable concentré de magie, grâce notamment la renaissance du moulin, en devenant un musée en 1950. Le moulin se transforme en Musée de sorcellerie et de magie grâce à Gérald Gardner.

Depuis plusieurs années, Gérald Gardner souhaitait ouvrir un musée de sorcellerie dans la grande île, mais l’administration l’y empêche. Il entend alors parler d’une île, connue pour être un lieu de pratique de la sorcellerie.

Moulin des sorcières du ManLui vient l’idée d’acheter le moulin et une petite ferme non loin pour y habiter. Il met alors en place son plan de rénovation du moulin. Celui-ci devint le seul moulin au monde à se consacrer à la magie et à la sorcellerie.

Le but du musée est de montrer que les habitants de l’île croyaient et croient toujours à la magie. D’ailleurs, l’île est envahie par la magie, avec le «Pont des fées » (FairyBridge).

Castletown est connu pour ses nombreux procès de sorcellerie, dont les verdicts étaient souvent : « Non coupable, mais ne recommencez pas ». Les jugent et la population étaient très tolérants envers les hommes et femmes qui pratiquaient la magie.

L’île de Man ne connaît qu’une seule et unique exécution en 1617. Marguerite Ine Quane et son jeune fils sont brûlés vifs prés de la Croix du Marché de Castletown.

Marguerite Ine Quane fut surprise lors d’un rite de fertilité, elle souhaitait obtenir une meilleure récolte. L’exécution a été faite sous le règne de James 1er, roi chasseur de sorcières qui haïssait les sorcières et les magiciens.

Le musée a pour mission clarifier et populariser l’histoire de l’île, du moulin, des croyances et finalement des habitants de l’île à l’époque.

Sorciers et sorcières étaient païens, ils avaient le culte des Anciens Dieux. Les sorcières pratiquaient la magie rituelle, pouvant être une forme de magie cabalistique venant des croyances égyptiennes et babyloniennes.

La caractéristique principale de ces croyances est la présence d’esprits, de fantômes. Cette religion regroupe des dieux mineurs, des anges et des démons. Il semblerait que des sacrifices étaient pratiqués lors de rituels ou conjurations.

Plus tard, cette magie rituelle s’est christianisée poussant les hommes d’Église à la pratiquer et à l’étudier. C’est d‘ailleurs pour cette raison, que les sorciers et sorcières durent célébrer le «culte des sorciers» et ne plus exercer leur art premier.

Pour réussir son musée, Gérald Gardner apporta une collection impressionnante d’objets et de documents sur la sorcellerie et la magie. Des livres, d’anciens grimoires, des objets divers utilisés dans la pratique de la magie.

Le musée regorge d’ustensiles divers allant de la pratique de la magie à la vie quotidienne. Ce musée permet aussi de voir comment vivaient les gens du moyen âge au XVIIIème et XIXème siècles.

Gérald Gardner dans la salle de Magie
Gérald Gardner dans la salle de Magie

Grâce à ces objets, le visiteur peut ressentir les évènements. Sont également exposés des instruments utilisés lors de la chasse aux sorcières au Moyen âge. Des instruments de tortures, des cages et des livres sont présentés pour expliquer de quelle manière les inquisiteurs soutiraient des aveux et preuves aux sorcières.

Des livres célèbres y sont présentés comme la Clavicule de Salomon, les manuscrits célèbres de l’ordre de la Golden Dawn …

La pratique de la magie est relatée, expliquée et montrée. Il y a également des explications sur la divination, l’astrologie, la magie rituelle, la magie cérémonielle, la magie cabalistique, la nécromancie et l’art de la magie dans son immensité et sa splendeur.

Les vitrines du musée sont remplies par des dons faits par des familles de sorciers. Des objets pour l’herboristerie, la divination, les pierres, les talismans, l’astrologie et bien d’autres domaines de l’occultisme.

Parmi eux, il y a des bijoux et des bagues protectrices. Chaque vitrine montre l’évolution des sorcières au cours des siècles. Il y a même une vitrine réservée aux objets de la sorcière à la préhistoire.

Castletown est l’endroit rêvé pour toute personne voulant vivre intensément la magie, comprendre et voir comment vivaient et pratiquaient les sorcières. C’est un musée riche et complet qui pousse le visiteur le plus sceptique à croire en des évènements qui le dépassent.

Notes & Sources

  • Gérald B Gardner, Illustration de The photochrom co ltd, Tunbridge Wells, Kent
  • Site Internet de Gerald Gardner, son texte à télécharger en anglais
  • Encyclopédie Microsoft Encarta 2002
  • Loïs Bourne, Le Musée de Gérald Gardner
  • Site Internet de Heresie.com

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