Zhao Jun, dieu chinois du foyer

Divinité du taoïsme religieux, les 23 et 24 jours du 12ème mois du calendrier lunaire honorent Zhao Jun, le dieu du Foyer.

Pour le nouvel an, son esprit reçoit des offrandes de viande, de fruits et de vin, tandis que ses lèvres sont badigeonnées de miel. Ces offrandes servent à l’amadouer car il remonte au ciel voir l’Empereur Céleste,Yu Huang, et lui rapporte les faits et gestes de la famille. Le portrait de Zhao Jun est ensuite brûlé pour aider le dieu à remonter au ciel.

Cette tradition populaire amène les praparatifs du nouvel an. Le Dieu du Foyer revient sur terre le 4ème jour de la nouvelle année : la famille se prépara à l’accueillir. Détenteur des registres de la vie et de la mort de chacun, il porte aussi le nom de Siming, « Ministre du Destin », ou encore Tsao-chün, Zaowangye, Zhang Lang, Táo quân, Táo Vương ou Ông Táo au Viêt Nam.

Zao Jun est vénéré depuis au moins le premier siècle avant Jésus Christ. Selon une légende, Zao Jun était un pauvre homme ne parvenant pas à subvenir aux besoins de sa femme. Il dut la laisser se marier avec un autre homme, où elle le trompa avec un autre. Il erra longtemps, demandant l’aumône. Mais un jour, il se rendit compte qu’il avait frappé à la porte de son ancienne femme. Honteux, il se cacha dans le foyer, où il fut brûlé vif.

Une autre version raconte qu’avant de devenir une divinité, Zao Jun était un homme répondant au nom de Zhang Lang. Marié à une femme fidèle, il la quitta un jour pour une femme plus jeune. Mais la jeune femme se lassa de lui et le quitta. Il perdit alors la vue et fut contraint de mendier sa nourriture.

Un jour, Zhang Lang frappa à la porte de son ancienne épouse. Devenu aveugle, il ne la reconnut pas. La femme en revanche le reconnut et l’invita à entrer chez elle. Elle lui prépara son plat préféré, ce qui lui rappela son ancienne épouse et il raconta son histoire à « l’inconnue ».

Sa femme lui ordonna d’ouvrir les yeux, et Zhang Lang découvrit alors qu’il avait retrouvé la vue. Cependant, il avait tellement honte de son attitude envers elle qu’il se jeta dans le foyer, où il périt carbonisé. Sa femme réussit toutefois à sauver l’une de ses jambes, ce qui explique pourquoi un tisonnier est parfois désigné sous l’expression de « jambe de Zhang Lang ».

Une autre version, encore, raconte que Zhang Lang, joueur invétéré, avait perdu sa femme en la cédant à un bûcheron. Un jour, poussé par la faim, il se résolut de lui demander de l’aide.

Elle lui prépara des feuilles de bambou farcies de riz dans lesquelles elle glissa de l’argent. Malheureusement, sur le chemin du retour, il rencontra un créancier à qui il dut céder ses économies.

Plus tard il revint chez son ancienne épouse mais le mari rentra du travail beaucoup plus tôt. Afin de ne pas mettre son ex épouse dans l’embarras il se cacha dans le fourneau. Pour faire chauffer de l’eau, le bûcheron alluma le feu. Zhang choisit de se laisser brûler vif plutôt que de risquer des ennuis à la femme.

Après sa mort, tous les jours, matin, midi et soir elle fit brûler de l’encens devant le foyer. Son mari la questionna pour en connaître la raison et elle lui dit qu’il était naturel de lui rendre hommage, car c’est bien le fourneau qui les nourrissez tous les jours.

Cette phrase fit rapidement le tour du quartier et les voisins commencèrent à en faire de même. Cette coutume se répandit dans tout le pays et parvint même aux oreilles de l’empereur de jade qui décida de nommer officiellement Zhang Dieu du fourneau.
Son culte est encore très répandu, et son image est placée au-dessus du fourneau, dans la cuisine.

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